Point sur l'info
       



Déflation en perspective
(2009)

Après une longue période de distribution massive de crédits, conséquence directe de taux faibles, l'inflation s'est envolée depuis ces dix dernières années.

Mais à présent, l'inflation est une histoire ancienne, les taux ayant été remontés en 2008 pour lutter contre la hausse des prix et calmer la demande, la crise de confiance et de liquidités a changé la donne, la restriction du crédit "crédit crunch" a fait baisser la demande et la consommation des biens et services.

Depuis 2009, nous rentrons donc en déflation, baisse généralisée des prix (inflation négative). A ne pas confondre avec la désinflation qui est une baisse de l'inflation, à savoir une hausse des prix moins élevée. Rappelons qu'en période de désinflation, l'inflation est encore positive. La déflation est plus difficile à réguler que l'inflation. En effet, l'anticipation d'une future baisse des prix encourage les consommateurs à reporter leurs achats, ces derniers voulant profiter de la situation pour payer ultérieurement leurs biens moins chers. La demande baisse et force les producteurs à réduire leur production et à destocker. Ce qui est difficile à mettre en place rapidement lorsque pendant des années, ces derniers ont entreposé de nombreux produits pour répondre à une demande toujours plus élevée. La phase de ralentissement de la production est généralement plus lente que la baisse de la demande. Pendant un moment, l'offre devient plus importante que la demande, ce qui fait fortement baisser les prix, le temps que la production soit réajustée à la nouvelle demande. La baisse de la production crée mécaniquement des licenciements massifs. Les ménages au chômage voient leur pouvoir d'achat diminuer considérablement et ne peuvent même plus profiter de cette baisse des prix.

La consommation diminue donc, non seulement pour des raisons de stratégie de la part des consommateurs mais également par la hausse des licenciements et donc d'une baisse des revenus des ménages.


De la déflation à l'hyper-inflation : un risque !

La liquidité est très recherchée en période de déflation car elle permettra d'acheter plus d'actifs et de biens avec le même argent au moment où la baisse des prix sera la plus élevée. Le pouvoir d'achat de l'argent est donc multiplié par le fait que seuls la valeurs des actifs (immobilier, matières premières, actions...) baisse. En période d'inflation, c'est l'inverse qui se produit. Les actifs ne cessent d'augmenter et le pouvoir d'achat de l'argent diminue. Les gouvernements compensent en partie cette perte de pouvoir d'achat en indexant les rendements de l'épargne et la hausse des salaires sur l'inflation.

Une des conséquences directes d'une déflation trop importante peut être l'hyper inflation. En effet, si les prix des biens de consommation baissent trop et que la demande est trop faible, alors les entreprises et les industries font faillite. La production est réduite au minimum pour s'ajuster à la demande et la rareté des biens de consommation grandit peu à peu.

Ceci entraine mécaniquement une forte hausse des prix des biens de consommation. La valeur de l'argent est réduite au maximum, le prix des biens de consommation devient  tellement élevé qu'il faudrait beaucoup trop d'argent pour les acheter.
Conseil :

En période de déflation, dégagez le maximum de liquidités , vendez vos actifs physiques (immobilier, actions...) et accumuler votre épargne
disponible rapidement.

Ensuite, utilisez cette liquidité disponible pour racheter des biens et actifs bradés une fois que la déflation les aura fait baisser.

Dans le cas où la monnaie viendrait à se dévaluer progressivement, et que la déflation se transformait en hyper-inflation, réorienter rapidement votre "cash" vers des actifs physiques (Pierre, Or...) dont la valeur aura fortement baissée avec la déflation.

Précision : vous pouvez également décider de garder une partie de votre patrimoine en immobilier si vous ne pensez pas pouvoir être réactif au bon moment.